Une nouvelle étape en vue du Vendée Globe !

11 décembre 2023

Vendée Globe

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C’est au cœur de la nuit, à 4h28 que Holcim-PRB a pointé son étrave devant Lorient. L’IMOCA mené par Nicolas Lunven prend la 8e place de Retour à la Base, transatlantique en solitaire au départ de Fort-de-France, en Martinique. Pour sa première course à la barre du 60’, le Breton a joué la prudence en mettant sur le haut de la pile son objectif de qualification pour le Vendée Globe.

Dans le groupe de tête dès le départ de la course, il a finalement décroché des leaders pour naviguer dans des zones de vent moins soutenu et s’assurer ainsi de ne prendre aucun risque pour le matériel. À l’arrivée, Nicolas a expliqué avoir engrangé beaucoup de connaissances sur son bateau. « D’un point de vue sportif, au début j’étais plutôt bien dans le match. Au portant à haute vitesse, je me sentais moins à l’aise compte tenu de ma méconnaissance du bateau. J’ai donc fait le choix d’aller dans des endroits avec un peu de moins de vent pour prendre la mesure du bateau. Sportivement, j’ai donc lâché un peu le morceau par rapport aux premiers. En revanche, ça m’a permis d’aller naviguer dans des gammes de vent variées. À partir des Açores, quand un coup de vent est passé, j’ai décidé de faire une route sud. Je savais que j’allais perdre des places mais j’ai pu essayer des voiles et découvrir encore le bateau plutôt que d’aller naviguer dans 35 nœuds sous voilure réduite et apprendre moins de choses sur le comportement du bateau. Là, j’ai pu dérouler tout le jeu de voiles et toutes les configurations possibles » a expliqué le skipper de Holcim-PRB. C’est donc une forme d’apprentissage du bateau qu’il était venu chercher sur ces 4 609 milles de course et il revient en Bretagne avec bien plus que cela, notamment la confiance ! « C’était décevant de mettre la compétition entre parenthèses mais cela m’a permis de valider pas mal de choses sur le bateau. J’avais vraiment cet objectif de qualification. Je m’étais mis une grosse pression là-dessus, c’était un peu comme si j’avais une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Je n’ai pas joué la compétition à fond mais cet objectif est rempli. J’ai pris de l’assurance sur le bateau et j’en avais besoin. Ce sont des machines complexes. Il y a une dizaine de jours, j’avais fait seulement quatre navigations sur le bateau » a-t-il ajouté avant de saluer la victoire de Yoann Richomme et de féliciter le reste du podium composé de Jérémie Beyou et Sam Goodchild. Cette transatlantique lui a aussi permis de prendre véritablement la mesure du niveau de jeu qui l’attend dans un peu moins d’un an sur le Vendée Globe face à des experts en pleine maitrise de leurs machines. « Yoann Richomme (Paprec Arkéa) a fait une course incroyable, pleine de maitrise du début à la fin. Jérémie Beyou (Charal) et Sam Goodchild (For The Planet) ont aussi super bien navigué. Ils placent la barre très haut en termes de maitrise du sujet, de toutes les facettes. Ils font aller très vite les bateaux, ils n’ont pas fait d’erreur » a-t-il conclu avant de débriefer avec l’ensemble de son équipe autour d’un café-croissant alors que le jour commençait à peine à se lever sur le port de Lorient La Base.

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